Non au Gripen : Non à une notion de sécurité obsessionelle et à des dépenses insensées.

Le secrétariat du MIR Suisse se réjouit – avec ses membres et amis – du résultat de la votation sur l’achat du Gripen ce dimanche passé. Nous félicitons toutes celles et tous ceux qui se sont engagés dans cette lutte. Le MIR suédois, ainsi que SPAS, qui font les deux partie de l’Alliance Suisse-Suédoise, se réjouissent avec nous….

Cette votation confirme un constat que nombre d’entre nous faisons depuis quelque temps : que dans notre société, comme dans les sociétés ailleurs, il y a une prise de conscience que la militarisation à outrance ne finira pas par nous donner plus de sécurité et qu’elle coûte trop cher. Bien sûr, il y a ceux qui continuent à soutenir l’armée. Mais même eux sont sceptiques quant aux dépenses et aux priorités qu’elle impose.

Ce qui fâche dans les premières analyses faites par les politiciens surtout, c’est leur ignorance, inconsciente ou voulue, de cet aspect philosophique, qui n’indique pas moins qu’un changement de conscience et de perspective. Ils mettent en avant une campagne mal menée – comme si le peuple était des pauvres ignorants qui peuvent être manipulés par n’importe quel raisonnement. S’il est vrai que le peuple a tendance à être manipulé, surtout par la peur, il s’avère qu’il est moins arriéré que les politiciens qui pensent pouvoir jouer leurs jeux de guerre comme il y a cent ans. La démocratie n’a pas été inventée une fois pour toutes. Elle est en évolution, la participation des gens s’impose dans plus de domaines, même si en même temps beaucoup se désengagent et sont indifférents. Il est temps d’ouvrir les questions de sécurité et de l’armée au scrutin démocratique, car les spécialistes ont tendance à s’arrêter dans les approches du passé et trop souvent agissent dans l’intérêt de leur clique qu’est le complexe militaro-industriel.

Nous sommes sur le bon chemin, et c’est encourageant. Maintenant, il faut continuer à œuvrer à cette prise de conscience. C’est notre responsabilité à nous membres du mouvement historiquement sceptique à la démarche militaire, parce qu’elle s’est avérée dévastatrice dans tous les sens. Que nos politiciens prennent note et que tout le monde sache qu’il n’y a ni honte, ni naïveté dans la position pacifiste. Au contraire, c’est une position porteuse d’espoir et qui permet un futur durable, juste et dans la paix.

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