Droit à l’asile pour les déserteurs!

Par un nouvel alinéa, le Parlement a limité la définition du réfugié pour en exclure les déserteurs.

Sur les principes, cette restriction à l’octroi de l’asile, qui est accordé normalement à tous les réfugiés reconnus est une régression inouïe et un exemple fatal pour les autres pays d’asile. Car il est clair que tous les déserteurs qui obtiennent actuellement l’asile sont de « vrais » réfugiés. Ils remplissent toutes les conditions qui découlent de la définition du réfugié de la Convention de Genève de 1951, de la loi suisse et de la jurisprudence. Exclure de l’asile des personnes qui sont exposées à de « sérieux préjudices » , c’est la négation du droit d’asile. Il n’est donc plus question de seule chasse aux abus, mais bien de restreindre le nombre de personnes qui jusqu’ici étaient reconnus à juste titre comme étant persécutées et ayant droit à une protection.

Un pays comme la Suisse qui prétend être la patrie du droit humanitaire ne peut pas se renier ainsi et écrivant en toutes lettres dans sa législation que certains réfugiés qui risquent la torture ne doivent pas obtenir l’asile.

Il est important de rappeler la situation de certains pays spécifiques, où celui qui refuse de servir sous le drapeau d’une dictature ou d’un régime qui opprime la population est un opposant politique à punir ou abattre. On pense notamment à l’Erythrée, dont les ressortissants sont directement visés par cette modification de la loi, ou encore à la Syrie.

Plus d’informations et les feuilles de signature sont disponible sous www.stopexclusion.ch

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